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cassandra is
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France
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Posted - 09/12/2007 : 03:43:44
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Non, la France n'est pas en déclin, par Jérôme Guillet LE MONDE | 10.09.07 | 14h17 • Mis à jour le 10.09.07 | 14h17
A l'image des propos annonçant la constitution de la commission Attali, il est bien difficile aujourd'hui de trouver, dans les médias tant nationaux qu'internationaux, un commentaire sur l'économie française où manquent les mentions obligatoires de son déclin, de la faiblesse de la croissance, ou de la persistance d'un chômage de masse. De tous côtés, les "réformes" sont présentées comme une urgente nécessité.
Ce mot "réformes" est devenu un nom de code plus ou moins explicite pour un programme à sens unique : libéralisation d'un marché du travail considéré "trop rigide", via l'assouplissement du code du travail ; baisse des charges sur les entreprises ; allégement du contrôle de l'Etat, et, naturellement, baisse des impôts. Des travailleurs plus flexibles et moins chers seraient plus facilement embauchés, ce qui améliorerait la compétitivité des entreprises et leurs profits, sur le modèle anglais ou américain. Et, évidemment, les 35 heures tant décriées, cette "aberration économique", doivent être éliminées afin de remettre la France au travail.
Le problème est que ce programme, qui sert bien les intérêts des actionnaires et des dirigeants d'entreprise, se fonde sur une description extrêmement partielle et partiale de la réalité.
Le leitmotiv du déclin prend généralement appui sur la croissance plus faible de la France et sur la baisse relative de son PIB par habitant, comparé à ceux de pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis au cours des dernières années. Or cette description tronquée de la réalité ne tient pas compte de la distribution des richesses et de l'augmentation extraordinaire de l'inégalité dans ces économies censées servir de modèles. En fait, toute la richesse créée dans ces pays a été captée par une tranche étroite de la population.
Les revenus médians sont stagnants, alors que les revenus des 0,1 % les plus riches de la population augmentent en flèche, au point d'être passés de 2 à 7 % des revenus totaux en moins de vingt ans aux Etats-Unis, selon les chiffres de la retentissante étude de Piketty et Saez. Ces 5 % supplémentaires captés par les plus riches sont équivalents à l'appauvrissement relatif des Français (dont le PIB par tête est passé de 78 % à 72 % de celui des Américains sur la période, en moyenne), ce qui veut dire que la croissance économique a été identique en France pour les 99,9 % les moins riches de la population...
L'accroissement des inégalités se constate également à l'autre bout de l'échelle des revenus, où l'on note un taux de pauvreté infantile de 7 % en France, de 16 % au Royaume-Uni (le double de celui en 1979) et de 20 % aux Etats-Unis (sans oublier les 15 % d'Américains qui n'ont aucune couverture maladie).
Il est compréhensible de défendre la liberté d'entreprendre et de bénéficier des fruits de leur travail pour les membres les plus dynamiques de la société. Mais cette liberté accordée sans contreparties s'accompagne inévitablement de fractures sociales bien plus marquées qu'en France. Le choix d'un niveau élevé de solidarité et de redistribution modère les revenus des plus riches, soit, mais pas ceux des autres, ce qui est moins souvent évoqué. Des études comme celles de la banque UBS démontrent qu'un Français de revenu modeste ou membre des classes moyennes ou même aisées profite plus de la croissance modérée de l'économie française que son cousin américain profite du dynamisme de son pays.
Il semblerait donc que, sur le plan des revenus, les très riches forment le seul groupe qui bénéficie des "réformes". Mais cette conclusion ne fait-elle pas bon marché du chômage dont souffre la France ?
Tout dépend de ce qu'on mesure. Ainsi, parmi les hommes de 25 à 54 ans, 87,6 % avaient un emploi en 2004 en France et 87,3 % aux Etats-Unis, selon les chiffres de l'OCDE. Et pourtant, le taux de chômage pour cette catégorie était alors de 7,4 % en France et de 4,4 % aux Etats-Unis. La ligne séparant chômage d'inactivité n'est visiblement pas mise au même endroit dans chaque pays...
De même, le chômage des jeunes touche 8,4 % des 15-24 ans en France, contre 5,5 % au Danemark, 7,6 % aux Etats-Unis et 7,5 % au Royaume-Uni, donc pas de quoi crier à la faillite du modèle. Certes, le taux de chômage est nettement plus élevé, mais cela reflète essentiellement le fait que la population active est plus étroite dans cette classe d'âge en France, notamment parce que moins de jeunes trouvent nécessaire d'occuper un emploi tout en poursuivant leurs études.
Nouvel argument : les Français travaillent moins, nous dit-on. Ce n'est pas vrai. Les travailleurs français effectuent 37,4 heures par semaine en moyenne, contre 35,6 heures au Royaume-Uni. Les employés à temps-plein travaillent effectivement moins longtemps en France (40,9 heures, contre 43,2 heures en 2005), mais le nombre élevé d'emplois à temps partiel baisse la moyenne britannique ; le nombre d'heures totales travaillées dans les deux pays est à peu près équivalent, pour des populations similaires. Dire que les Français travaillent moins est donc tout simplement faux.
Par ailleurs, la France a créé autant d'emplois que le Royaume-Uni au cours des dix dernières années : 2,5 millions. La seule différence est que, au Royaume-Uni, la création de postes a été très régulière, alors qu'en France, la quasi-totalité de ces emplois a été créée entre 1997 et 2002, c'est-à-dire précisément au moment de la mise en place des 35 heures et alors que la croissance mondiale a été plus forte durant les cinq dernières années.
Plus remarquable encore, la France a créé plus d'emplois dans le secteur privé (+ 10 % entre 1996 et 2002, selon l'OCDE) que le Royaume-Uni (+ 6 %) ou les Etats-Unis (+ 5 %). En fait, le Royaume-Uni n'a créé quasiment aucun emploi net dans le secteur privé depuis près de cinq ans, mais a bénéficié de l'augmentation très forte des emplois dans le secteur public.
Cela reflète le fait que les croissances anglaise et américaine reposent très largement sur l'augmentation de la dépense publique, qui a littéralement explosé sous Blair et Bush, passant de 38 % à 45 % du PIB au Royaume-Uni et de 34 % à 37 % aux Etats-Unis entre 2000 et 2006. Dans le cas britannique, cette relance keynésienne (centrée sur les secteurs de l'éducation et de la santé) s'est faite grâce à l'augmentation des impôts et à la cagnotte du pétrole de la mer du Nord, tandis que l'administration Bush a procédé (pour payer sa guerre en Irak) à une augmentation sans précédent de la dette publique comme de la dette privée, la plupart des ménages se voyant obligés d'emprunter pour compenser la stagnation de leurs revenus. Mais dans ce cas-là, semble-t-il, il s'agit de "dynamisme". Il paraît cependant légitime de se demander quelle partie du modèle anglo-saxon nous sommes conviés à copier...
Evidemment, il ne s'agit pas de dire que tout va bien en France, ni qu'il n'y a rien à changer. Mais le mot "réforme" est maintenant porteur d'un tel agenda idéologique qu'on aurait sans doute tout à gagner à l'exclure de tout discours qui se voudrait sincère. A moins, bien entendu, que nous soyons tous déjà d'accord sur l'objectif : faire baisser les revenus des travailleurs les plus modestes afin de réduire le fardeau qui pèse sur les quelques happy few en haut de l'échelle des revenus.
Il est tentant de se demander si le feu roulant qui tend à déprécier l'économie française provient de ceux qui ne supportent pas l'existence d'un modèle social différent. S'il est possible d'assurer la prospérité de presque tous en décourageant la concentration de la richesse entre quelques mains, cela élimine le principal argument des partisans du capitalisme débridé.
Comme l'a dit le milliardaire Warren Buffett, les riches aux Etats-Unis mènent - et gagnent - la lutte des classes. Il serait temps de noter qu'ils n'agissent pas dans l'intérêt de tous, mais uniquement dans le leur.
Jérôme Guillet est polytechnicien et banquier.
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ofabsis
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Posted - 09/12/2007 : 03:57:53
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Mode critique off:
C’est dans son petit home-studio toulousain que Komakino a enregistré 6 mini LP’s au cours des années 2003-2004. Le disque qui tourne depuis quelque temps sur ma platine est une compilation regroupant 11 titres tirés de ces différents disques. Et quelle merveille féérique ! La voix vaporeuse de Komakino, à la limite de la paresse, se plaque à merveille sur des mélodies inventives au son minimaliste et rêche. Mais notre oreille se love confortablement à l’écoute de ces chansons qui puisent leur inspiration dans la noisy-pop de Jesus & Mary Chain ou des Boo Radleys, en passant par My Bloody Valentine et Sonic Youth. Quelques sonorités d’électronica bien senties font leur apparition au fil des morceaux. A noter que Komakino est un grand fan des Pixies : il nous crédite ici d’une très belle reprise de Frank Black, Nadine. Dans un monde parfait, Komakino vendrait des milliers de disques. Mais bon, c’était mieux avant…
Mode critique ON :
Comme de nombreux petits groupe locaux, c’est dans son petit home-studio toulousain que Komakino a fait l'essai d'enregistrer 6 mini LP’s au cours des années 2003-2004. Le disque, qui a tourné un temps sur ma platine, est une compilation audatieuse, meme si le son, encore un peu trop amateur, au demeurant trop ambitieux mais presque plaisant, regroupe 11 titres étrangement choisis tirés de ces différents lp. La voix de Komakino est trop vaporeuse, limite trop paresseuse, elle se plaque sans suprise sur des mélodies minimalistes et rêches. Et même si notre oreille se cale, sans suprise, à l’écoute de ces chansons qui puisent sans cesse dans une inspiration trop proche de la noisy-pop de Jesus & Mary Chain ou encore des Boo Radleys, c'est hélas par My Bloody Valentine et Sonic Youth que les rares sonorités font au final leur apparition au bout des morceaux. A noter que Komakino est un grand fan des Pixies : Quel dommage qu'il ne nous crédite que d'une reprise de Frank Black, Nadine. Dans un monde parfait, Komakino vendrait des milliers de disques. Mais bon … |
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cassandra is
> Teenager of the Year <
France
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Posted - 09/12/2007 : 05:26:19
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quote: Originally posted by ofabsis
Mode critique off:
C’est dans son petit home-studio toulousain que Komakino a enregistré 6 mini LP’s au cours des années 2003-2004. Le disque qui tourne depuis quelque temps sur ma platine est une compilation regroupant 11 titres tirés de ces différents disques. Et quelle merveille féérique ! La voix vaporeuse de Komakino, à la limite de la paresse, se plaque à merveille sur des mélodies inventives au son minimaliste et rêche. Mais notre oreille se love confortablement à l’écoute de ces chansons qui puisent leur inspiration dans la noisy-pop de Jesus & Mary Chain ou des Boo Radleys, en passant par My Bloody Valentine et Sonic Youth. Quelques sonorités d’électronica bien senties font leur apparition au fil des morceaux. A noter que Komakino est un grand fan des Pixies : il nous crédite ici d’une très belle reprise de Frank Black, Nadine. Dans un monde parfait, Komakino vendrait des milliers de disques. Mais bon, c’était mieux avant…
Mode critique ON :
Comme de nombreux petits groupe locaux, c’est dans son petit home-studio toulousain que Komakino a fait l'essai d'enregistrer 6 mini LP’s au cours des années 2003-2004. Le disque, qui a tourné un temps sur ma platine, est une compilation audatieuse, meme si le son, encore un peu trop amateur, au demeurant trop ambitieux mais presque plaisant, regroupe 11 titres étrangement choisis tirés de ces différents lp. La voix de Komakino est trop vaporeuse, limite trop paresseuse, elle se plaque sans suprise sur des mélodies minimalistes et rêches. Et même si notre oreille se cale, sans suprise, à l’écoute de ces chansons qui puisent sans cesse dans une inspiration trop proche de la noisy-pop de Jesus & Mary Chain ou encore des Boo Radleys, c'est hélas par My Bloody Valentine et Sonic Youth que les rares sonorités font au final leur apparition au bout des morceaux. A noter que Komakino est un grand fan des Pixies : Quel dommage qu'il ne nous crédite que d'une reprise de Frank Black, Nadine. Dans un monde parfait, Komakino vendrait des milliers de disques. Mais bon …
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Frog in the Sand
-+ Le premiere frog +-
France
2715 Posts |
Posted - 09/12/2007 : 05:39:32
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Cass, à propos de Komakino... j'ai reçu le nouveau Pinback aujourd'hui. Il sonne un peu comme les 2 premiers (mes préférés), en plus rapide et plus spontané. Très très bon.
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cassandra is
> Teenager of the Year <
France
4233 Posts |
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ofabsis
= Cult of Ray =
France
272 Posts |
Posted - 09/12/2007 : 05:49:03
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Arretez d'acheter des CD ! Prince a trouvé la solution:
Prince a décidé d’offrir gracieusement son nouveau disque, “Planet Earth”, aux lecteurs du Mail on Sunday, dans lequel il sera inséré sans supplément de prix.
Le quotidien a ouvert un site Internet spécialement dédié à l’évènement et déjà son scoop fait grincer des dents. Aux dernières nouvelles, il aurait même renoncé à le distribuer chez les disquaires. Qui se fâchent tout rouge.
Depuis le début des années 90, et son retrait de l’industrie musicale - symbolisé par le choix de ce symbole (Love Symbol) imprononçable pour le représenter, Prince a pris un malin plaisir à sortir des sentiers battus. En autoproduisant des albums sortis confidentiellement, par exemple, et en les défendant dans de petites salles. Lorsqu’il redevient “Prince” en 2000 et signe de nouveau avec des grandes maisons de disque c’est uniquement pour des accords de distribution limités. Sans jamais perdre la main sur son travail.
Celui qui est capable de jouer de plus de vingt instruments vient de prouver qu’il n’a pas son pareil pour créer un buzz. Mais pas seulement. Au moment où la musique lutte pour trouver un nouveau modèle économique, à l’ère du piratage et de la musique dématérialisée, Prince innove. En “lâchant” ses rétributions sur le support matériel pour se rattraper, peut-être, sur une tournée triomphale.
D’ailleurs, le chanteur américain pourrait même offrir son CD à tous ceux qui achèteront un billet pour assister à son concert !
Et si ce n’était pas qu’un buzz, mais véritablement un nouveau modèle economique. Dur pour l’industrie du disque.
http://www.lespritrock.com/070648/les-cd-de-prince-gratuits.htm
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cassandra is
> Teenager of the Year <
France
4233 Posts |
Posted - 09/12/2007 : 23:58:09
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Chronique Des trotskistes dans le XV de France, par Francis Marmande LE MONDE | 12.09.07 | 13h28 • Mis à jour le 12.09.07 | 13h28
Jouer mal, c'est une chose. Revenons à notre France-Argentine (12-17) perdu par le prétendant à la finale en ses terres (le XV de France). Jouer comme l'équipe de Bernard Laporte, futur-ex-sous-ministre de "M. Omniprésent", déjouer à ce point, ne relève ni du bien ni du mal : jouer avec cette sottise, cette application dans le mauvais choix, cette soif de perdre, ce talent du mauvais placement et des remplacements encore pires, ce goût de se faire grotesque qui ne ment jamais, déjouer ainsi devant 14 millions de télécaptifs qu'il s'agit de convertir, mérite quelque réflexion. Thèse numéro 1 : la grande théorie de ces dernières années vient des économistes. On la nommera "théorie des préférences révélées". Explication : devant tout programme, tout projet, toute action simple de la vie, on s'abstiendra de juger par les intentions déclarées, les mouvements de menton, les gueulantes de presbytère, le volontarisme de banlieue chic. "La croissance, j'irai la chercher" ? S'il vous plaît, ne faites qu'un voyage : ramenez la Coupe du monde de l'autre main. Non, foin des promesses, on s'en tiendra aux préférences implicites, inconscientes, donc bien réelles, que révèle le résultat réel. Les préférences révélées.
En l'occurrence, tel est bien le sens de cette défaite imbécile, nette, voulue avec ardeur par les deux camps (l'Argentine, bien sûr, qui a très bien joué le coup, mais son piteux adversaire réduit au rôle de punching-ball) : mettre en péril le sous-ministre et son mentor. Ce qui manque à coup sûr d'élégance, car il s'agit de la France, messieurs, mais enfin, la Révolution n'a rien à voir avec l'élégance. Or, dans cette métamorphose de nos dodus et musculeux éphèbes aux reins bien cambrés (David Skrela), assez fiers de la leur (Dominici dixit), en soudain gros enfants bébêtes ; de ce transformisme de nus de calendrier en apprentis balourds orchestrés par les Deschiens, de cette fable à la Perrault, il convient de tirer la morale.
Thèse numéro 2 : la théorie et la pratique trotskistes sont sur ce point imparables. La stratégie qui en découle tient en un mot : l'entrisme. Dans les armées, on dit "noyautage", chez les agents secrets, "sous-marin", sur Internet, pourquoi se gêner, "utopie libertaire". L'entrisme consiste à entrer, s'infiltrer dans un parti, un syndicat, une organisation, pour la subvertir, la saboter ou en diriger la marche. Eviter évidemment le style Dupont-Dupond en costume local. La mise à mal du tandem sous-ministre, voix de son maître, relève d'évidence de l'entrisme. Vingt trotskistes, en comptant les remplaçants, ont fait du bon boulot sur la pelouse.
Thèse numéro 3 : comme quoi, on ne joue jamais trivialement avec la littérature, la mort vraie et les nerfs de fragiles bons garçons. On évite de leur lire, avant d'entrer en scène, la lettre du jeune communiste Guy Môquet pour les chauffer. On ne savait pas, nous, que cette dernière lettre de Guy Môquet à ses parents, communiste dénoncé comme il se doit en octobre 1940, fusillé à l'âge de 17 ans par les fascistes du ministre Pucheu, c'était une lettre pour aller jouer à la baballe, vendre du jambon industriel, racketter à 7 euros la bière des néophytes babas (prix unique au Stade de France), faire les clowns en public et transformer chaque ballon en savonnette parce qu'on a oublié de s'enlever le gel sur les mains.
Quand on joue, par temps de "péronisme à visage humain", contre une Argentine dont un des éléments-clefs se nomme Borges, on relit Borges : "Il fallut des siècles de lourdauds pour élever un tabouret à la hauteur d'une chaise." Et puisqu'il reste à affronter l'Homme africain (la Namibie et les Springboks), on se dit que c'est dans la poche. Suffira de relire au vestiaire, dans les odeurs de camphre, de gomina et de sueur, le discours de Dakar.
Francis Marmande
pas de bras pas de chocolat |
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cassandra is
> Teenager of the Year <
France
4233 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 09:08:53
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spéciale dédicace à Froggy!
SERIES TF1 remet ses fictions en question LE MONDE | 13.09.07 | 14h50 • Mis à jour le 13.09.07 | 14h50
L'Hôpital" est à l'infirmerie depuis le 10 septembre. Avec seulement 4,7 millions de téléspectateurs et 19,1 % de part d'audience, les deux premiers épisodes du feuilleton de TF1, copié sur la série américaine "Grey's Anatomy", ont placé la chaîne au troisième rang des audiences de la soirée. Du jamais-vu ! "L'Hôpital" s'est fait doubler par la série américaine "Cold Case" de France 2, et une rediffusion du film Men in Black sur M6. Ce nouvel "accident industriel" a fait aussitôt réagir Nonce Paolini.
Le nouveau directeur général de TF1 a demandé que désormais, les fictions françaises de TF1 soient "plus innovantes et prennent plus de risques". Le patron de la Une exige que sa chaîne "crée des produits avec une identité plus forte". En clair, Nonce Paolini semble avoir décidé de mettre un terme à la politique de clonage de séries américaines pratiquée depuis trois ans par TF1 et qui coûte cher à la chaîne : chaque épisode de "L'Hôpital" a été facturé environ 1,3 million d'euros alors qu'un épisode des "Experts" coûte 200 000 euros.
Tout commence en 2005 avec "R.I.S", une copie à peine déguisée de la série américaine "Les Experts". La première saison démarre bien, mais cela ne dure pas. Le second clone, "Paris, Enquête criminelle", calqué sur "New York section criminelle" ("Law and Order"), ne connaîtra même pas d'état de grâce. Mais c'est avec "L'Hôpital" que TF1 touche le fond. La chaîne a toutefois décidé de maintenir la programmation des quatre derniers épisodes et Takis Candilis, directeur de la fiction, continue d'y croire :"C'est une bonne série, nous le pensons tous à TF1."
L'échec de "L'Hôpital" n'étonne pas Frédéric Krivine. L'auteur de la série "P. J." (France 2), directeur de La Gazette des scénaristes, estime que la politique d'adaptations de TF1 relève "de la démission morale". Isabelle Le Monnier, auteur-scénariste, dénonce, elle, la frilosité des diffuseurs français : "Les chaînes ne sont prêtes à s'engager que si ça a marché ailleurs."
"Les téléspectateurs préfèrent les originaux à la copie", résume Jacques Peskine, délégué général de l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA). Il pointe du doigt "l'échec d'une méthode, celle de la création intégrée, qui ne fait pas assez de place à la concurrence". Un système, appliqué par TF1, qui vise à contrôler toute la filière, du choix du sujet à la diffusion.
Takis Candilis estime, lui, que c'est le format de 52 minutes qui est en cause, plus que le phénomène du clonage, car "il pousse à la similitude entre les séries en raison de la multiplicité des héros". Il pense qu'une réflexion commune autour de la fiction est toutefois nécessaire, entre les différentes chaînes. "Il doit y avoir un moyen de s'entendre pour préserver une obligation de production. TF1, France Télévisions, Canal+ et M6 investissent environ 600 millions d'euros par an dans un genre qui est délaissé par le public." Mercredi 12 septembre, lors de la soirée d'ouverture du Festival de la fiction TV qui se tient jusqu'à dimanche à La Rochelle, Quentin Raspail, président-fondateur du festival, a d'ailleurs fait part des inquiétudes de toute la profession : "Il y a beaucoup de doutes concernant l'avenir de la fiction française", a-t-il déclaré.
Pour M. Krivine, "le salut passe par une remise en question de nos façons d'écrire". Le scénariste plaide pour "la création de formes originales françaises". Un souhait également partagé chez Alma Production, filiale de TF1. "A l'avenir, j'espère que nous n'aurons plus besoin d'adapter des séries américaines. Je crois qu'il faut voir "Paris, enquêtes criminelles" comme une transition", confie Bernard Bouix, producteur de cette adaptation chez Alma.
Guy Dutheil et Jean-Jacques Larrochelle
pas de bras pas de chocolat |
Edited by - cassandra is on 09/13/2007 09:09:18 |
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ofabsis
= Cult of Ray =
France
272 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 10:08:00
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vivement la saison 11 de x-files. |
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Frog in the Sand
-+ Le premiere frog +-
France
2715 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 11:21:11
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quote: Originally posted by cassandra is
spéciale dédicace à Froggy!
SERIES TF1 remet ses fictions en question LE MONDE | 13.09.07 | 14h50 • Mis à jour le 13.09.07 | 14h50
L'Hôpital" est à l'infirmerie depuis le 10 septembre. Avec seulement 4,7 millions de téléspectateurs et 19,1 % de part d'audience, les deux premiers épisodes du feuilleton de TF1, copié sur la série américaine "Grey's Anatomy", ont placé la chaîne au troisième rang des audiences de la soirée. Du jamais-vu ! "L'Hôpital" s'est fait doubler par la série américaine "Cold Case" de France 2, et une rediffusion du film Men in Black sur M6. Ce nouvel "accident industriel" a fait aussitôt réagir Nonce Paolini.
Le nouveau directeur général de TF1 a demandé que désormais, les fictions françaises de TF1 soient "plus innovantes et prennent plus de risques". Le patron de la Une exige que sa chaîne "crée des produits avec une identité plus forte". En clair, Nonce Paolini semble avoir décidé de mettre un terme à la politique de clonage de séries américaines pratiquée depuis trois ans par TF1 et qui coûte cher à la chaîne : chaque épisode de "L'Hôpital" a été facturé environ 1,3 million d'euros alors qu'un épisode des "Experts" coûte 200 000 euros.
Tout commence en 2005 avec "R.I.S", une copie à peine déguisée de la série américaine "Les Experts". La première saison démarre bien, mais cela ne dure pas. Le second clone, "Paris, Enquête criminelle", calqué sur "New York section criminelle" ("Law and Order"), ne connaîtra même pas d'état de grâce. Mais c'est avec "L'Hôpital" que TF1 touche le fond. La chaîne a toutefois décidé de maintenir la programmation des quatre derniers épisodes et Takis Candilis, directeur de la fiction, continue d'y croire :"C'est une bonne série, nous le pensons tous à TF1."
L'échec de "L'Hôpital" n'étonne pas Frédéric Krivine. L'auteur de la série "P. J." (France 2), directeur de La Gazette des scénaristes, estime que la politique d'adaptations de TF1 relève "de la démission morale". Isabelle Le Monnier, auteur-scénariste, dénonce, elle, la frilosité des diffuseurs français : "Les chaînes ne sont prêtes à s'engager que si ça a marché ailleurs."
"Les téléspectateurs préfèrent les originaux à la copie", résume Jacques Peskine, délégué général de l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA). Il pointe du doigt "l'échec d'une méthode, celle de la création intégrée, qui ne fait pas assez de place à la concurrence". Un système, appliqué par TF1, qui vise à contrôler toute la filière, du choix du sujet à la diffusion.
Takis Candilis estime, lui, que c'est le format de 52 minutes qui est en cause, plus que le phénomène du clonage, car "il pousse à la similitude entre les séries en raison de la multiplicité des héros". Il pense qu'une réflexion commune autour de la fiction est toutefois nécessaire, entre les différentes chaînes. "Il doit y avoir un moyen de s'entendre pour préserver une obligation de production. TF1, France Télévisions, Canal+ et M6 investissent environ 600 millions d'euros par an dans un genre qui est délaissé par le public." Mercredi 12 septembre, lors de la soirée d'ouverture du Festival de la fiction TV qui se tient jusqu'à dimanche à La Rochelle, Quentin Raspail, président-fondateur du festival, a d'ailleurs fait part des inquiétudes de toute la profession : "Il y a beaucoup de doutes concernant l'avenir de la fiction française", a-t-il déclaré.
Pour M. Krivine, "le salut passe par une remise en question de nos façons d'écrire". Le scénariste plaide pour "la création de formes originales françaises". Un souhait également partagé chez Alma Production, filiale de TF1. "A l'avenir, j'espère que nous n'aurons plus besoin d'adapter des séries américaines. Je crois qu'il faut voir "Paris, enquêtes criminelles" comme une transition", confie Bernard Bouix, producteur de cette adaptation chez Alma.
Guy Dutheil et Jean-Jacques Larrochelle
Merci Cass, cet article m'avait complètement échappé. Je suis censé commencer bientôt l'adaptation d'une autre série US, également pour tf1... on va voir comment ça va tourner...
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remig
* Dog in the Sand *
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1734 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 11:24:36
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Ahaha je suis tombé la dessus, j'avais suivi Grey's anatomy, quand j'ai vu ça sur TF1, je me suis dit, vive la France, quelle classe!
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Frog in the Sand
-+ Le premiere frog +-
France
2715 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 11:31:43
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quote: Originally posted by cassandra is
ah justement, j'y ai pensé ce matin en voyant qu'il était sortit, donc tu me le recommande chaudement si je comprends bien?
Yep Sir.
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Frog in the Sand
-+ Le premiere frog +-
France
2715 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 11:34:59
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quote: Originally posted by remig
Ahaha je suis tombé la dessus, j'avais suivi Grey's anatomy, quand j'ai vu ça sur TF1, je me suis dit, vive la France, quelle classe!
Ouais c'est nul. Ces mecs prennent vraiment le public (et les scénaristes) pour des cons. D'un autre côté ces adaptations font vivre pas mal de scénaristes débutants. Bref je n'ai pas forcément intérêt à ce que ça s'arrête...
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remig
* Dog in the Sand *
France
1734 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 12:50:31
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Et là on vient de regarder 10 minutes des pseudos Experts. On a zappé mort de rires. TF1 et la création... même la télé réalité ils ont pas été pionnier.
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Frog in the Sand
-+ Le premiere frog +-
France
2715 Posts |
Posted - 09/13/2007 : 13:30:32
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Prison Break! Ça c'est du costaud.
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phaserclub
- FB Fan -
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cassandra is
> Teenager of the Year <
France
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Posted - 10/03/2007 : 04:59:44
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Sacré David! Quel bout-en-train...
Compte rendu Lynch, l'Elysée et la Tour de l'invincibilité LE MONDE | 02.10.07 | 17h14 • Mis à jour le 02.10.07 | 17h14
Journée aussi parisienne que stakhanoviste et politique lundi 1er octobre pour David Lynch. Son film Mulholland Drive était diffusé en "prime time" sur Arte, mais là n'était pas le plus important. Le cinéaste avait commencé son après-midi en étant reçu à l'Elysée, par Nicolas Sarkozy, qui a l'a élevé au rang d'officier dans l'ordre de la Légion d'honneur. Distinction rare pour un citoyen américain. David Lynch en a profité, non pour parler 7e art avec le président de la République, mais pour tenter de le convaincre de l'aider à mettre en oeuvre un projet qui lui tient à coeur : la construction d'une "Tour de l'invincibilité" à Paris.
Sans rire, le réalisateur, accompagné de son gourou français, Dominique Lemoine, président de l'association Gouvernement de la paix, a expliqué au chef de l'Etat qu'il suffisait de faire circuler des énergies positives pour oeuvrer pour la paix dans le monde. De créer des champs magnétiques pacifiques. Il a ainsi calculé qu'en installant un millier d'adeptes de ce type de méditation au centre de la France - "chiffre non laissé au hasard puisqu'il correspond à la racine carrée de 1 % de la population française" - cela permettrait de résoudre des problèmes aussi complexes que la criminalité, le chômage ou les aléas boursiers... David Lynch a proposé à M. Sarkozy "l'exclusivité" de son projet.
La méthode utilisée par Gouvernement de la paix provient d'une ancienne tradition védique, "scientifiquement prouvée", promet Dominique Lemoine. David Lynch avait déjà tenté, sans aucun succès, de convaincre Jacques Chirac, il y a trois ans, du bien-fondé de ses remèdes miracles en politique. En joignant même le geste à la parole, en s'allongeant sur la moquette pour mieux expliquer à l'ancien président où passaient les énergies positives dans le corps.
Cette fois-ci, plus confiant, David Lynch a laissé au chef de l'Etat un épais dossier sur son projet. "Le pays a changé et est prêt à des approches plus atypiques", pense Dominique Lemoine. Dans la foulée de sa visite à l'Elysée, Lynch a aussi voulu, sans avoir pris rendez-vous, aller serrer la main du maire de Paris. En plein Conseil de Paris, Bertrand Delanoë n'a pas reçu le cinéaste adepte de la méditation transcendantale qui arborait pourtant fièrement sa nouvelle décoration sur son veston. Au pied levé, Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture, lui a fait visiter les lieux, l'a fait poser pour des photos dans les salons et n'a pas résisté à lui montrer comment fonctionnent les Vélib'. Mais le cinéaste est reparti penaud, sans avoir pu expliquer directement au maire qu'il cherchait pour sa Tour de l'invincibilité un immeuble parisien, entouré d'un jardin, pour installer ses élèves chargés de méditer pour améliorer, à terme, le sort des Français.
Nicole Vulser
Article paru dans l'édition du 03.10.07.
pas de bras pas de chocolat |
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ofabsis
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ofabsis
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Madame
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Posted - 10/12/2007 : 15:32:57
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les mecs, je pense que ce serait cool d'arrêter un peu de copier-coller des articles de journaux ici. on a des trucs à dire par nous mêmes, non? non?
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cassandra is
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ofabsis
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Posted - 10/15/2007 : 01:37:30
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parlons de Philippe Manoeuvre.... parait qu'il a des fans ici ?? Bonne nouvelle alors, j'ai lu qu'il fera parti des jury de la prochaine mouture de la Nouvelle Star...
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remig
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Posted - 10/15/2007 : 01:55:00
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Ahahaha. Manoeuvre...quel ringard.
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jediroller
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Posted - 10/15/2007 : 02:47:49
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quote: Richard Bellia, Blackolero, 18 août 2006
Quand on sait que Phil Manœuvre a récemment arrêté la picole, ça fout un peu la trouille, vous ne trouvez pas ?
Ne jamais négliger une occasion de caser une pub furtive...
Awesome! I fuckin' shot this! "Les Blackolero, y sont forts en sacramant" - Czar | 06/26/2007 | 20:10:34
free music | Blackolero | Frank Black & Pixies Tributes |
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cassandra is
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ruzom
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Posted - 10/26/2007 : 00:44:07
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Je viens d'entendre Virginia Reel en entier. Ma vie ne sera plus jamais la même. |
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ruzom
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Posted - 10/26/2007 : 00:44:37
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Non mais, vraiment. |
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ruzom
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Posted - 10/26/2007 : 00:45:10
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Je suis en état de choc. |
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ruzom
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remig
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Posted - 10/26/2007 : 00:50:28
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Bien dit Ruzom.
POlly's into Me, tu l'as entendu?
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ruzom
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Posted - 10/26/2007 : 04:38:20
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Pas encore. Mais je vais faire l'effort d'installer temporairement ce gros machin d'iTunes pour l'acheter du coup!
Au fait en parlant de commerce, la boutique de Black Francis est franchement pas chère je trouve, je complèterai ma discographie "physique" de Frank Black prochainement je pense! |
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remig
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Posted - 10/26/2007 : 04:55:46
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J'y ai commandé Bluefinger, ça marche.
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Albireo
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Posted - 10/26/2007 : 05:21:29
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Justement, quelqu'un ici a-t-il une adresse de la boutique Pixies ? Merci |
Edited by - Albireo on 10/30/2007 13:58:43 |
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remig
* Dog in the Sand *
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Posted - 10/26/2007 : 05:38:25
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Les Pixies? qui c'est ça
Quelques recommandations pour l’Espace Francophone :
Musique : The Coral : Roots and Echos 4ème album officiel. Toujours aussi bien pour les soirées d’automne. A voir en concert en Décembre. C’est pas très nouveau, certes, mais on dit bravo pour l’ensemble de leur œuvre.
BD : Malcom Foot – Morgan Navarro
Malcom Foot promet la fête éternelle pour tous, mais lors de la soirée électorale pour la présidence du monde, dans son château, de drôles de choses se trament. Un nouveau mauvais rêve acidulé de Morgan Navarro (Les Flippers le flippé sont à lire absolument, Skateboard et Vahiné aussi).
Dumontheuil – Big Foot tome 1et 2 L’adaptation du Monstre des Hawkline de Brautigan en BD, un Western gothique. Très réussi, et un dessin original, entre Morris et Crumb.
Y a un truc au ciné en ce moment ?
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Joey Joe Jo Jr. Chabadoo
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Posted - 10/28/2007 : 15:40:04
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Amateurs de champignons de Paris et autres pigeonnades, le retour du duo de chansons françaises COPYRIGHT OPERA !!! Plus drôle, mieux écrit, plus fonctionnel et avec une vraie chanteuse et un clown inquiétant.
www.myspace.com/copyrightopera
Free pictures of clowns!!
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